Samedi 11 janvier 2014 à 20h30 au Kid

2013 est passée…Vive 2014 !

Avec tous nos vœux et le premier film :

LES HAUTS DE HURLEVENT
Wuthering Heights

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Royaume Uni 2011 - 1h30


Réalisation/Scénario : Andrea Arnold, d’après le roman d’Emiliy Brontë (1847)
Images : Robbie Ryan - Interpr. : James Howson, Solomon Glave, Paul Hilton, Kaya Scodelario, Shannon Beer, Simone Jackson, Steve Evets.

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Heathcliff, un enfant vagabond, est recueilli par M. Earshaw qui vit seul avec ses deux enfants Hindley et Cathy, dans une ferme isolée. Heathcliff est bientôt confronté à la violence jalouse de Hindley, mais le jeune garçon devient le protégé de Cathy…..

 

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Andrea Arnold aime les personnages rugueux, abimés, enclins à la férocité et pétris de paradoxes. Le scénario observe longuement la rencontre de Cathy et Heathcliff. A l’écran, au cœur d’une nature bousculée par la pluie et les vents, ces deux-là sont comme de jeunes félins se mesurant l’un à l’autre.


Loin des dentelles et falbalas, des sombres manoirs et d’un amour joliment romantique, le lien développé est celui d’une intense passion qui grandit en obsession à l’âge adulte.
Ce grand film âpre qui dégage une force inouïe fait appel, tant par le choix des couleurs que par le travail du son et l’absence de musique, à un cinéma des origines et opère un profond questionnement de la nature humaine et des sentiments bruts.

 

Critique de “Film de Culte” :

imagePas un plan de ces Hauts de Hurlevent qui ne soit pas splendide, et ce n’est pas une façon de parler. Mais la beauté ici n’est pas un emballage. Il y a quelque chose d’oppressant dans cette nature vivante et omniprésente. Pas de jolies couronnes de fleurs pour rendre le film plus confortable. Les Hauts de Hurlevent évoque un mélange entreBright Star de Jane Campion (pour son sens du sublime, par la façon dont il contourne le classicisme en costumes pour tendre vers une certaine modernité) et Hanezu de Naomi Kawase (pour sa sensualité, par son usage dramatique de la nature là où les relations humaines deviennent presque abstraites). On pense aussi à Red Road, bien que ces deux longs métrages semblent parfaitement opposés. Mais il y a dans les deux une même dureté, un anti-romantisme, une volonté de ne pas être dans la séduction. Lire la page

Critique de critikat :
Auréolée du soutien public et critique apporté à son précédent film, Fish Tank, Andrea Arnold poursuit sa carrière avec une nouvelle adaptation du classique d’Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent. Il s’agit, dans ce nouvel avatar du roman gothique archétypal, de se débarrasser de l’image romantique du genre, de mettre l’accent sur la cruauté émotionnelle – un angle narratif dont la réalisatrice anglaise, engluée dans un symbolisme brutal, peine à se dépêtrer. Lire la page

Toute une page d’extraits critiques : ICI

Bon film

GA

Samedi 14 décembre 2013 à 20h30 au Kid

NOUVEAU SOUFFLE
Atmen

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Autriche 2011
1h30


Réalisation/Scénario :Karl Markovics - Images : Martin Gschlacht - Musique : Herbert Tucmandl - Interpr. : Thomas Schubert, Karin Lischka, Georg Friedrich, Gerhard Liebmann, Stefan Matouch, Luna Mijovic

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Roman, qui purge une peine dans un centre de redressement, suite au meurtre accidentel d’un camarade, peut être libéré à condition d’avoir un travail. Il décide de postuler à la morgue. Lui, qui semble rejeter tout contact humain, trouve alors un moyen de renouer avec la société.


imageAprès avoir parcouru les festivals du monde entier, NOUVEAU SOUFFLE se présente à nous comme un excellent produit du nouveau cinéma autrichien : extrême précision des cadres, photographie superbe, montage implacable.
Le risque serait de s’en tenir au style et de ne pas aller au-delà. Markovics nous propose en effet un personnage dont la belle humanité se révèle tout au long du film.
Bien que partant d’un constat pessimiste sur l’état de la société, il offre à ses personnages une deuxième chance, un espoir. Il est dès lors assez ironique de situer l’essentiel de son récit dans une morgue : la mort y est autant la cause de l’enfermement de l’adolescent, que ce qui va lui permettre d’accepter sa vie et, ainsi, de retrouver la liberté.image

6 prix et 9 nominations dans les festivals pour le film "Nouveau Souffle" !

 

Sur la page des Inrocks : Pour sa réinsertion, un jeune détenu est assigné à un travail à la morgue. Style sobre et maîtrisé pour effet émotionnel fort, par un réalisateur à suivre. Lire la suite

Une page d’étoiles et de critiques : ICI     Pour voir d’autres critiques

Bon film

GA

Samedi 7 décembre 2013 à 20h30 au Kid

Deux titres pour un film argentin

TROIS SOEURS
Abrir puertas y ventanas


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Suisse/Argentine/Pays Bas 2011
1h38


Réalisation/Scénario :Milagros Mumenthaler - Images : Martin Frias - Interpr. : Maria Canale, Martina Juncadella, Ailin Salas, Juliàn Tello

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*Dans une maison de Buenos Aires, trois jeunes filles tuent l’ennui, chacune à sa manière. Mais elles sont rattrapées par le chagrin, car on leur annonce le décès de leur grand-mère.
*Premier long métrage de la jeune réalisatrice argentine Milagros Mumenthaler, « Trois Sœurs » a reçu de nombreux prix (Locarno, Angers…). C’est en effet une belle réussite : tenir son principe de base, l’observation d’une tranche de vie. On est directement plongé au cœur de la maison, au plus près de ces trois sœurs qui essaient, chacune à sa manière, de faire leur deuil. Dès lors la compréhension du spectateur et son adhésion à l’histoire ne reposent plus que sur l’essentiel : les comédiens et la mise en scène. Les premiers sont tous excellents, la seconde est d’une grande subtilité et parvient à nous faire littéralement voyager dans la maison. Visages et cadrages nous disent tout du vide, de la solitude, mais aussi de la force et de la complicité qui habitent ces trois personnages. Et, l’air de rien le film capte avec justesse la subtilité des rapports entre sœurs ainsi que de la difficile sortie de l’adolescence.

Ce qu’en dit lemonde.fr :

En espagnol, Trois sœurs s'intitule Abrir Puertas y Ventanas, que l'on pourrait traduire imagepar "ouvrir les portes et les fenêtres". Empruntée à un dialogue de La Maison de Bernarda Alba, de Federico Garcia Lorca, l'expression dit avec justesse la grâce très finement chevillée du premier long-métrage de l'Argentine Milagros Mumenthaler, Léopard d'or au dernier festival de Locarno. Car, comme la pièce de théâtre de Garcia Lorca, qui décrivait l'enfermement d'une mère et de ses filles à la suite de la mort de son mari, Trois soeurs est un faux huis clos. Même si l'action se déroule du premier au dernier plan dans une seule et même demeure, à Buenos Aires, il ne s'agit nullement d'un film d'intérieur, replié sur son pré carré. Lire la suite

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Ce qu’en dit liberation.fr :

Le titre original est bien plus parlant que celui, tchékhovien et neutre, choisi pour la sortie française. Abrir Puertas y Ventanas : c’est bien le propos du film, ouvrir les portes et les fenêtres d’une bâtisse-prison, et celles des vies des trois sœurs qui y habitent. Lire la suite

Bon film

GA