Samedi 7 février 2015 à 20h30 au KID

Un film afghan

wajma1
Afghanistan/France 2013 – 1h26


Réal et Scenario : Barmak Akram
Images : Barmak Akram
Musique : Barmak Akram, Mathieu Chedid, Susheela Raman
Interpr. : Wajma Bahar, Mustafa Abdulsatar, Haji Gul, Breshna Bahar, Assib Ibrahim, Taheri Hashemi


image*Dans une société rétrograde, un violent bal de faux-semblants entre un père, sa fille et son amoureux.
*Présenté à Cannes en 2013, cette fable amère témoigne de l’insupportable violence qu’exercent les sociétés religieuses fondamentalistes sur les individus, de leur puissance à faire du mensonge, de la duplicité et de la haine de soi l’alpha et l’oméga de la vie sentimentale et sociale.
Ici, trois formidables acteurs dessinent les contours d’une petite tragédie shakespearienne, d’un Romeo et Juliette dont l’amour est, cette fois-ci, sacrifié à une législation morale insensée. Mais, loin de s’en tenir au cadre étriqué d’un réquisitoire, Wajma fait preuve imaged’une grande élégance, d’une remarquable clarté du récit, d’une mise en scène savante.
Sous sa discrétion –artisan talentueux de l’ellipse, Akram sait parfaitement quand il convient de montrer, quand il vaut mieux suggérer.
Histoire du combat d’une femme afghane pour le simple droit à aimer, une œuvre poignante et courageuse.

« J’ai voulu faire un film qui défende les droits de la femme sans pour autant être rempli de clichés » Barmak Akram.

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Les étoiles d’allociné ! Pas mal !

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Plusieurs critiques sur cette page !

Dont celle de Christophe Narbonne

Après Wadjda (d’Haifaa Al Mansour), Wajma. Après l’Arabie saoudite, l’Afghanistan. Il y avait tout à redouter de ce nouveau film sur la condition de la femme au Moyen-Orient tant il semblait, sur le papier, s’inscrire dans un « courant » protestataire dont l’Occident se fait régulièrement le relais. Didactique, la première partie de l’histoire l’est de façon alarmante : les dialogues explicites s’enchaînent, les scènes d’amour furtives manquent d’intensité. Le point de bascule s’opère quand l’héroïne se retrouve livrée à elle-même et, surtout, quand elle doit faire face à son père, brute épaisse pour qui la grossesse de Wajma est un crime envers son nom et envers la société. Le film à charge se transforme alors quasiment en film de torture, avec séquestration et sévices en chaîne, dérangeant par son hyperréalisme mais provoquant enfin l’empathie. Le réalisateur a par ailleurs suffisamment de discernement pour ne pas condamner le père, produit d’un contexte sclérosant. Voir la page

Une bande annonce :

 


Bon film

GA