Samedi 9 janvier 2016 à 20h30 au KID

On vous souhaite une bonne année 2016

avec ce film taïwanais.


Shu jia zuo ye
Taïwan 2013 – 1h49

Réal./Scénario : Chang Tso chi Images : Yang Ching-Kuo, Jacky Chen et Shu Chih-chun - Musique : Wu Rui ran - Interpr. : Yang Liang-Ku, Nick Yen, Wen Hui-Ming, Hang Tung, Wang Chia-an, Hsieh Ming-Chuan

*Bao séjourne à la campagne, chez son grand-père, et se lie d’amitié avec deux enfants de son âge. Deux amitiés qui vont le distraire du divorce de ses parents et l’amener à modifier sa vision de l’existence.

*Chang Tso chi appartient à une nouvelle génération de cinéastes héritiers de la nouvelle vague taïwanaise. Son film aborde le thème cher au cinéma chinois, de la mutation d’une société écartelée entre un capitalisme vivement attractif et un profond attachement aux traditions ancestrales.
Bao séjourne à la campagne, chez son grand-père, car ses parents divorcent. Il découvre à Quchi la douceur d’une société en marge du vacarme de la capitale. On découvre donc à travers le regard d’un enfant, la vie quotidienne des petites gens, le clivage entre vie urbaine et monde rural, ainsi que l’opposition entre générations.


Traité avec humour et tendresse, le personnage du grand-père est emblématique. Il reproche à son gendre de laisser Bao livré à lui-même à Taipei et veille à lui prodiguer de bons conseils.
Bao, de son côté, est émerveillé par le paysage somptueux des montagnes qui plongent dans la rivière, par les vols de beaux oiseaux blancs.
Son parcours initiatique nous fait entrer dans un récit délicat et poétique.


La page de critikat :
Cinéaste inconnu chez nous, le Taïwanais Chang Tso-chi signe pourtant avec Un été à Quchi son neuvième film, le premier à être distribué en France : une œuvre en apparence si discrète qu’elle pourrait hélas facilement passer inaperçu. Chronique d’un été dans la vie d’un tout jeune garçon, le film évoque d’emblée le cinéma d’Edward Yang ou Hou Hsiao-Hsien, dont Chang Tso-chi fut l’assistant réalisateur, et auquel il rend directement hommage ici : Un été à Quchi rappelle, tant sur le fond que sur la forme, Un été chez grand-père, sorti en 1984. À l’instar de son mentor, Chang Tso-chi verse plus dans l’étude impressionniste du quotidien de personnages ordinaires que dans le drame lyrique et le mélo épique. Si le film finit pourtant bien par bouleverser, c’est par sa minutie et son exceptionnel sens du détail, qui enveloppent le spectateur et l’invitent à rejoindre l’intimité de ses héros très discrets, sans manières, avec un minimum d’effets.    Lire la suite



La page de télérama, c'est ici.

Bon film
GA

Vendredi 18 décembre 2015 à 20h30 au Kid

Ce vendredi,  l'APAC vous propose :



France 1973 – 1h44

Réalisation/scenario : René Allio - Images : Denys Clerval - Musique : Philippe Arthuys - Interpr. : Simone Signoret, Jacques Debary, Olivier Perrier, Orane Demazis, Christiane Rorato, Alice Reichen, André Valtier


* Des vieux parents à charge, un mari veilleur de nuit, un travail de femme de ménage… Jeanne mène une vie harassante et monotone. Son imaginaire est nourri par la presse à sensation. Tous ses rêves la poussent à se voir reine.


* Autrefois, Jeanne rêvait de ciel bleu. Aujourd’hui, les média lui imposent ses rêves pour mieux voiler la triste réalité de son présent.
Avec beaucoup d’intelligence, le film imbrique le quotidien d’un milieu populaire avec les illusions d’in univers factice. Une justesse de ton qui n’exclut ni le brio de la réalisation, ni la tendresse pour des personnages simples.
Quant à Simone Signoret qui incarne Jeanne, elle est… impériale.


Critikat : Lire l'article en ligne


Pourquoi le film ressort-il ?
Sortie en 1973, cette « journée particulière », odyssée minuscule d'une femme apeurée mais déterminée, à la conquête du bonheur d'un fils qu'elle n'a pas conçu, mais élevé et adoré, est passée quasi inaperçue. L'incessant va-et-vient entre la réalité et les multiples fantasmes de Jeanne, qui surgissent sans prévenir, quelque part entre l'épluchage des légumes et le nettoyage des vitres, a pu, à l'époque, dérouter le public. Aujourd'hui, le film obtient une seconde chance dans les salles, amplement méritée. Portrait tout en finesse, sans misérabilisme mais sans fards, d'une classe sociale modeste, usée jusqu'à la trame par le manque de tout : d'argent, de reconnaissance et, surtout, d'horizon. Dans ce monde étriqué, Jeanne s'est maladroitement greffé un autre univers, qu'on devine emprunté à sa culture populaire : films sentimentaux, journaux à sensation, tout un « opium » qui, en fin de compte, contribue à son aliénation quotidienne....Lire la page

Bon film
GA