Samedi 15 octobre 2016 à 20h30 au KID

Cette semaine, un film
Ours d’argent du meilleur réalisateur
 au Festival de Berlin


Roumanie/Bulgarie/Rep.Tchèque 2015 – 1h45

Réalisation : Radu Jude - Scenario : Radu Jude et Florin Lazarescu - Images : Marius Panduru - Musique : Trei Parale - Interpr. : Teodor Corban, Mihai Comanoiu, Cuzin Toma, Alexandru Dabija, Alexandru Bindea, Luminita Georgiu



* 1835 – Policier, Costandin parcourt la campagne de Valachie (ancienne principauté aujourd’hui située en Roumanie) avec son fils Ionita qui, voulant exercer la même profession, suit les conseils de son père et écoute ses morales et dictons sans queue ni tête. Ils sont à la recherche de Carfin, un esclave tzigane qui a fui de chez son maître pour éviter d’être tué…
*A travers la description des personnages, c’est le cynisme du tableau férocement politique qui tout à la fois effraie et amuse. L’écriture subtile de Jude mise au service d’un récit historique et social sur les conditions de vie des Roms au XIX° siècle est aussi porteuse d’un message clairement dérangeant pour la Roumanie contemporaine qui refuse toujours d’enseigner l’esclavage des Tziganes et donc d’assumer son passé.


Ce qu'en dit l'obs :
"C’est drôle, mordant, agaçant, cynique et filmé en noir et blanc : Radu Jude, jeune metteur en scène roumain ("Papa vient dimanche", 2012), s’amuse à peindre au vitriol ces pauvres hères truffés de préjugés. Evidemment, le message est actuel : le racisme est une saloperie. Le film, lui, est une heureuse trouvaille. F.F." Lire la page


Libération :
Radu Jude met en scène une chasse au Tzigane dans un western roumain en costumes.

Le film, qui entreprend à l’évidence de sonder là sur quel terreau d’intolérances érigées en lois ont pu s’édifier les maux des sociétés contemporaines, trouve son sujet non pas dans la dénonciation entendue de l’esclavage et la hiérarchisation des races, mais dans la placidité benoîte avec laquelle le péquin ordinaire (ici le brigadier et son rejeton, qui à l’échelle de leur temps ne sont pas de mauvais bougres) encaissent sans broncher le spectacle de l’horreur, et se garde bien de le commenter ou d’y faire obstruction. Car la langue d’un tel monde, aussi féconde soit elle en infinies nuances pour déclamer ses aversions, semble n’avoir à offrir, pour dire pareilles injustices, pas le moindre mot
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Bon film
GA