Samedi 10 décembre 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi on vous propose un film japonais
Ohayò :

Japon 1959 – 1h34

Real. Yasujiro Ozu - Scénario : Yasujiro Ozu et Kôgo Noda - Images : Yuhara Atsuta - Musique : Toshiro Mayuzumi - Interpr. Ch ishu Ryu, Kuniko Miyake, Koji Shidara, Masahiko Shimazu, Yoshiko Kuga, Keiji Sada, Haruko Sugimura

*Deux jeunes garçons habitent, avec leurs parents, dans la banlieue de Tokyo. Ils sont, sans le vouloir, à l’origine d’une querelle entre des voisines.
Après une scène avec leurs parents (ils veulent une télévision, leur père refuse) leur père leur ordonne de se taire. Ils le prennent au mot et refusent alors de parler à quiconque…

*C’est un des films les plus accessibles d’Ozu, par sa drôlerie, son sujet universel : le conflit des générations, et son approche visuelle peut faire songer aux films de Tati. Le film interroge aussi sur les notions sociales, l’éducation des enfants et surtout sur l’utilité de la politesse que les enfants considèrent, parfois à juste titre, comme inutile et creuse (d’où le titre « Bonjour »). La maestria avec laquelle Ozu joue ici de l’insolence des enfants n’est pas sans évoquer aussi « Les quatre cents coups» de Truffaut, réalisé à la même époque.
De par sa vision emplie de tendresse sur l’enfance, de par son regard frais sur les bêtises des enfants (et sur celles des adultes !) le film résiste remarquablement à l’épreuve du temps.

Ce qu'en dit lesinrocks :
Une comédie atypique de la fin de la carrière d’Ozu, qui met en scène deux garnements rebelles et pétomanes. Bonjour est un remake de son Gosses de Tokyo (1932), où Ozu renoue, une fois n’est pas coutume, avec ses premières amours, la comédie ­ délaissée à la fin de sa carrière, axée sur le drame. Satire implicite du petit écran, vecteur de communication et d’incommunicabilité à la fois, facteur de dépendance et de discorde dans la cellule familiale, Bonjour est l’histoire de deux enfants qui, s’insurgeant contre le refus de leurs parents d’acheter un téléviseur, décident de ne plus parler. Ce film sur la rétention de la parole, où le cinéaste fait un clin d’œil à un cinéma muet qu’il n’a quitté qu’à regret, a pour fonction de pointer du doigt les contraintes imposées aux individus par la société japonaise : Lire la suite

Ilétaitunefoislecinema :
« Tu parles trop. Une vraie pie. Maintenant, ça suffit. Les gosses, ça se tait. » Par cette maxime définitive, le père de Bonjour espère bien réduire au silence son turbulent rejeton. Mais les adultes ont rarement le dernier mot chez Yasujirô Ozu, qui épouse volontiers la cause des petits garnements. Obéissance, travail et soumission : autant de valeurs que piétinent avec joie ses écoliers rebelles, pas modèles pour un sou. De sales gosses, en vérité : têtus, bagarreurs, fainéants, menteurs… Par leur indépendance d’esprit, leur farouche liberté, ils rejettent le pli de l’uniforme et font souffler un vent de subversion dans un monde trop civilisé. Multipliant les facéties, ils n’hésitent pas à remettre en cause l’ordre établi et posent des questions qui dérangent. « Pourquoi es-tu obligé de courber la tête devant ton patron ? » demande ainsi Ryoichi (Hideo Sugawara) dans Gosses de Tokyo, obligeant son père à reconnaître son humiliante servilité. Lire la suite


Une bande annonce


Bon film
GA